Lutte contre les adventices
“Vulpin des champs, pensée sauvage, jouet-du-vent, myosotis, coquelicot,… » : elles portent de jolis noms, ces mauvaises herbes que vous, agriculteurs, avez tant de mal à contrôler ! Leur concurrence avec les plantes cultivées est sans merci. Les pertes de rendement peuvent être considérables et les laisser fleurir et fructifier prépare les ennuis pour les années à venir. C’est impératif : il faut maîtriser les adventices.
La flore est le résultat du système de culture !
En fonction de la rotation des cultures, du régime de travail du sol, de la conduite culturale et d’autres facteurs, la flore adventice peut varier en composition et en volume. Tous ces facteurs influencent directement la dynamique des plantes adventices si bien que la flore adventice d’une parcelle résulte du système de culture qui lui est appliqué. Si les agriculteurs ont peu d’emprise sur les conditions pédo-climatiques et les caractéristiques propres à chaque espèce d’adventice, ils sont par contre, grâce à leurs possibilités d’interventions, de véritables acteurs de la dynamique des adventices.
La gestion intégrée des adventices
Une gestion des adventices moderne passe par une utilisation limitée d’herbicides. Pour ce faire, il convient d’utiliser tous les outils agronomiques à disposition et considérer le désherbage chimique comme le dernier levier à activer. Comme chacune des opérations culturales modifie leur dynamique, la lutte contre les adventices, au contraire de la lutte contre d’autres organismes nuisibles comme les maladies ou les insectes, ne peut plus se raisonner sur base annuelle. Il importe également de prendre en compte les paramètres qui influencent la germination et le développement des adventices et d’utiliser ces paramètres pour limiter au maximum les infestations avant même l’application d’herbicides.
Le désherbage des céréales
Une fois la céréale implantée, le désherbage chimique, au même titre que le désherbage mécanique constituent les seules possibilités d’intervention.
De manière générale, et les céréales n’y font pas exception, il est plus facile et plus rentable de se débarrasser des adventices lorsqu’elles sont jeunes et peu développées. Le désherbage de l’orge (semé fin septembre début octobre) sera préférentiellement effectué durant l’automne tandis que le désherbage du froment (semé à partir de la mi-octobre) sera, dans la majorité des situations, reporté au printemps.
Les traitements automnaux sont sensiblement identiques en orge et en froment.
En orge, des traitements printaniers de rattrapage sont possibles mais possibilités sont réduites par rapport au froment.
Le désherbage du froment durant l’automne se justifie lorsque le développement des adventices est précoce et intense. Cela peut arriver notamment :
- lors d’un semis précoce suivi d’un automne doux et prolongé ;
- en cas d’échec ou d’absence de désherbage dans la culture précédente ;
- lorsqu’il n’y a pas eu de labour avant le semis.
La présence d’adventices résistantes peut également justifier un traitement en automne. Celui-ci permettra une meilleure efficacité du traitement de printemps en présensibilisant les adventices résistantes et en limitant leur développement.
Le désherbage mécanique est rarement possible durant l’automne, d’une part parce que les conditions climatiques sont généralement trop humides et d’autre part parce que le passage des outils risquerait d’endommager la culture, insuffisamment développée.
Liens utiles
Connaître et gérer la flore adventice : www.infloweb.fr
Identification des adventices : https://www2.dijon.inra.fr/hyppa/hyppa-f/hyppa_f.htm
Produits agréés en belgique : http://fytoweb.be/fr