Il y a un peu plus de 50 ans,  des scientifiques de la Faculté des Sciences agronomiques de Gembloux et du Centre de Recherches agronomiques de Gembloux s’associaient librement pour produire une brochure de vulgarisation (appelée Livre Blanc)  sur la conduite des cultures de céréales  destinée par priorité aux agriculteurs et aux acteurs en amont et en aval de la filière  qui venaient  écouter leurs conférences.

Le contenu de cette brochure annuelle était soutenu par les études qu’ils réalisaient sur les techniques en évolution accélérée à l’époque. Les différents chapitres se voulaient être une mise à jour des connaissances sur les questions d’actualité  et présentaient une synthèse des conclusions des expériences réalisées  dans différents services à Gembloux.

Tout au long de ce demi-siècle, les techniques culturales et les modalités d’utilisation des intrants se sont renouvelés en fonction  des avancées technologiques dans les domaines de l’amélioration variétale, de la nutrition des plantes, des produits de protection des cultures et de la mécanisation mais aussi sous l’influence de l’évolution des contraintes légales, socio-économiques et environnementales auxquelles l’agriculture a été soumise.

Dès le début, l’esprit qui animait l’équipe du Livre Blanc Céréales a été imprégné de la volonté de prôner des conseils d’utilisation modérée et surtout raisonnée sur des bases scientifiques des intrants prenant en compte la diversité des situations culturales rencontrées chez les agriculteurs. Il s’est nourri des expériences des agriculteurs grâce aux échanges multiples et empreints de respect mutuel que les chercheurs ont toujours entretenu avec eux et leurs conseillers, préfigurant ainsi ce que l’on appelle aujourd’hui la recherche participative.

Bien avant l’avènement du concept d’agroécologie, le respect de l’environnement et l’apport des services écosystémiques (compte tenu des connaissances de l’époque) ont aussi été une préoccupation des chercheurs : ainsi dès 1971, le rôle important des insectes auxiliaires et de certains champignons dans le contrôle naturel des pucerons était pris en compte  et dès  1974, la teneur en azote du profil cultural entrait dans le raisonnement des  recommandations de fertilisations.

Tout comme les techniques, l’équipe qui construit pour vous le  Livre Blanc Céréales  s’est  renouvelée au fil des années. Elle s’est d’ailleurs étoffée  au cours du temps accueillant d’autres partenaires : l’UCL et les services agricoles des provinces. Au travers de tous ces changements, elle a su garder intacte sa motivation et rester fidèle à son engagement à fournir aux céréaliculteurs des aides concrètes  à la bonne décision.

Le site internet Livre Blanc Céréales s’inscrit dans la suite logique de l’évolution vers un accès plus rapide et continu aux informations émanant des chercheurs.

Outre  le contenu des brochures et les supports de présentation des dernières conférences,  le visiteur y trouvera les avertissements émis tout au long de la saison et surtout  des outils d’aide à la décision permettant une personnalisation du conseil à la parcelle. La volonté des chercheurs est de permettre à l’agriculteur de  pouvoir  profiter des apports des données numériques  pour la gestion optimale de ces  cultures.

La céréaliculture va devoir faire face à de nouveaux défis, l’ambition de l’équipe du Livre Blanc Céréales sera toujours d’être auprès des agriculteurs pour leur fournir les informations les plus pertinentes possibles pour les épauler sur les chemins de la  transition.

 

Les éditeurs du Livre Blanc Céréales